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Xeremia XRM 0606
2006
1. La quinte estampie real [2:56] anonyme XIV° s.
cornemuse, bendir · bagpipe, bendir
2. Ne m'oubliez mie [3:24] manuscrit de Montpellier, fin XIII° s.
cornes de flûte, flûte à bec basse · gemshorns, bass recorder
3. Cuncti simus [3:12] Llibre Vermell de Montserrat, début du XIV° s.
LV 6
vielle à roue, luth (‘oud), flûte, chant · hurdy-gurdy, lute (‘ud), recorder, voice
4. Ad mortem festinamus [0:50] Llibre Vermell de Montserrat
LV 10
orgue portatif, tambourin · portativ organ, drum
5. Je vivroie liement [1:40] Guillaume de MACHAUT (1300-1377)
vielle à roue, cornemuse · hurdy-gurdy, bagpipe
6. Los set goytx [2:12] Llibre Vermell de Montserrat
LV 5
harpe, vièle d'archet, flûte de corne · harp, medieval fiddle, gemshorn
7. Ar mi puesc [2:24] Peire CARDENAL (11..-1275)
flûte, luth (‘oud), vielle à roue · recorder, lute (‘ud), hurdy-gurdy
8. Nas mentes [2:12] ALPHONSE X de Castille (1221-1284),
cantiga de Santa Maria CSM 29
derbouka, cornemuse · derbuka, bagpipe
9. Lo pastouro e lou segnor [1:48] anonyme provençal - XIV° s. (?)
psaltérion (avec archet) · psaltery (with bow)
10. Ich was ein chint so wolgetan [3:14] Carmina Burana, XII° - XIII° s.
CB 185
vielle à roue, chant, flûte à bec · hurdy-gurdy, voice, recorder
11. Au tens plein de felonie [2:38] THIBAUT de Champagne (1201-1253)
vielle à roue, flûte, voix · hurdy-gurdy, recorder, voice
12. Amours me fait comencier [2:52] THIBAUT de Champagne
zarb, harpe · zarb, harp
13. Quen a omagen [1:14] ALPHONSE X de Castille,
cantiga de Santa Maria CSM 353
orgue portatif · portativ organ
14. Bonnement m'agree [2:46] Jehan de LESCUREL (12..-1304)
chifonie, chant, flûte tenor · chifonia, voice, recorder
15. Non sofre [3:18] ALPHONSE X de Castille,
cantiga de Santa Maria CSM 159
luth, bendir, rebec, flûte, cromorne · lute, bendir, rebec, recorder, crumhorn
16. Contre le temps qui devise [2:34] THIBAUT de Champagne
psaltérion (avec archet) · psaltery (with bow)
17. Mandad' ei conmigo [3:24] Martin CODAX, Espagne XIII° s.
cantiga de amigo ca II
luth (‘oud), chant · lute (‘ud), voice
18. Ne sai que je die [1:12] manuscrit de Montpellier
harpe, cromorne · harp, crumhorn
19. Saltarello [1:42] anonyme - manuscrit du XIV° s.
flûte (soprano), saz · recorder (soprano), saz
20. Ma viele [2:12] Guathier de COINCY (1178-1236)
orgue, psaltérion (avec archet) · organ psaltery (with bow)
21. Reis glorios [2:06] Guiraut de BORNEIL, fin du XII° s.
deux cornemuses · two bagpipes
22. La rosa enflorece [3:04] anonyme, judéo-espagnol
luth, chant · luth, voice
23. Lamento de Tristan & Rotta [4:58] anonyme XIV° s.
coboz (luth), rebec, flûte/voix · coboz (lute), rebec, recorder/voice
24. Puis que bele dame [0:46] manuscrit de Montpellier
rebec, orgue portatif · rebec, portativ organ
25. Sire cuens, j'ai viele [1:36] Colin MUSET, XIII° siècle
rebec, tambourin, chant, chalémie · rebec, drum, voice, shawm
26. Trotto [2:38] anonyme - manuscrit du XIV° s.
flûte bambou, saz · recorder bamboo, saz
27. Pois que Deus [2:12] ALPHONSE X de Castille,
cantiga de Santa Maria CSM 38
bendir, vielle à roue, luth (‘oud), rebec, cromorne (ténor)
bendir, hurdy-gurdy, lute (‘ud), rebec, crumhorn (tenor)
Ensemble Médiéval XEREMIA
Robert RESSICAUD
Philippe CURT ·
Serge SANA ·
Brice DUISIT ·
Benoît PIERRON ·
Robert RESSICAUD
L'Ensemble Médiéval XEREMIA
Jouant
sur un grand nombre d'instruments médiévaux reconstitués, l'Ensemble
XEREMIA fait revivre les riches heures médiévales avec le souci constant
de se référer aux manuscrits et d'être à l'écoute des musiques
traditionnelles de nombreux pays. Que le programme soit sacré ou
profane, les musiciens font alterner les caractères de ces musiques qui
interpellent notre sensibilité contemporaine.
Rendant vivant un
patrimoine millénaire, l'Ensemble Xeremia réactualise un art, une époque
où les troubadours savaient conter poésies à la belle de leur Seigneur
et divertir la cour, où Moines et Paysans partageaient le même labeur de
la terre et la même ardeur à la prière. Une période où abondent les
découvertes scientifiques, humaines, artistiques et architecturales.
L'Ensemble XEREMIA se produit en formation allant de deux à cinq musiciens.
Il s'est produit en
: Autriche, Grande Bretagne, Allemagne, Hongrie, Libye, Inde, Slovénie,
Italie, Suisse, Pays Bas, Tunisie, Chypre, Canada, Qatar, Arabie
Saoudite, Lituanie, Andorre, Antilles, Tchéquie, Algérie, Mauritanie,
Maroc, Equateur, U.S.A., Irlande, Ouzbékistan, Liban, Malte, Namibie,
Mongolie, Cameroun...
Le disque illustre le foisonnement
musical qui traverse l'Europe et les nombreux échanges musicaux avec
l'Orient. Bien que la musique médiévale soit essentiellement vocale,
elle était régulièrement accompagnée d'instruments qui progressivement
prennent une place que les siècles suivants confirmeront. C'est bien
volontairement que nous avons pris cette option et instrumente un bon
nombre des pièces qui, à l'origine, étaient chantées. Pour l'orgue
portatif, observez le bruit naturel du soufflet.
Production 2006 - Association XEREMIA
Les instruments de Xeremia:
MUSIQUE MEDIEVALE
Le "miracle" de la poésie lyrique occitane du
moyen âge est d'apparaître d'emblée constituée avec le premier des
troubadours dont l’œuvre nous soit parvenue, Guilhem septième comte de
Poitiers et neuvième duc d'Aquitaine (1071-1127). Dans la dizaine de
chansons qu'on lui attribue figure déjà l'ensemble des thèmes que
développeront les poètes des deux siècles suivants. De ce premier
Troubadour seulement une chanson (cançon) nous est parvenue avec une
notation musicale.
On dit que l'amour était une invention des
troubadours. Il n'en est pas moins vrai que l'amour est une idée neuve
dans l'Europe des XI et XIIème siècles. La femme n'est plus seulement
l'objet d'un amour physique, la fin'amor ne le proscrit nullement mais
le retarde, créant ainsi une tension extrême qui se transcende dans la
création poétique et musicale.
Durant près de deux siècles, la
poétique médiévale des Troubadours et des Trouvères connaît un large
rayonnement. Les nobles, qui ont pris l'habitude d'une vie large et
fastueuse, aiment les arts, protègent poètes et musiciens et ne
dédaignent pas de composer eux mêmes des cansos.
Géographiquement,
les Trobars se répartissent ainsi : au sud (pays d'Oc) les Troubadours,
au nord (pays d'Oïl) les Trouvères. Ce qui différencie surtout le
Troubadour du Trouvère, c'est que ce dernier prend naissance près d'un
siècle plus tard. Aussi, la lyrique des Trouvères, plus narrative,
relate les faits de guerre (croisades), il n'hésite pas à écrire des
textes de plus en plus revendicatifs - sans oublier sa quête permanente
de l'amour...
Des Troubadours, 350 chansons nous sont parvenues
avec la musique et si on arrive à déchiffrer la hauteur des sons, la
notation rythmique reste encore très aléatoire. Par contre, des 3000
chansons écrites par 600 Trouvères, la notation rythmique donne des
indications qui permettent d'entrevoir une possibilité d'interprétation.
Il
y a plusieurs catégories de ces faiseurs de musique : ceux venus du
rang des intellectuels (nobles, bourgeois, clercs..) qui trouvent et
écrivent poésies et mélodies et ceux d'origine plus modeste qui
n'inventent ni chansons, ni poésies mais qui interprètent celles des
Trouveurs : JONGLEURS, interprètes acrobates, saltimbanques et faiseurs
de musique. Plus tard ces jongleurs sont appelés : MENETRIERS ou
MENESTRELS vivant dans les cours au service d'un maître.
The miracle of mediaeval poetical lyrics is that
it they appeared simultaneously with the first Troubadour whose
masterpiece came down to us : Guilhem 7th Count of Poitiers and 9th Duke
of Aquitaine (1071 - 1127). In the dozen songs attributed to him we
find the themes that the poets of the following 2 centuries developed.
Only one song (cansos) by this first troubadour came down to us with its
musical score.
THE XEREMIA ENSEMBLE
Playing
a large variety of re-created mediaeval instruments, the Xeremia
Ensemble revives the wealth of mediaeval times with a constant concern
for authenticity, hence the necessity for them to refer constantly to
manuscripts. Whether it be through a programme of religious or lay
music, the performers enjoy alternating the character of the pieces of
unknown origin that they play, pieces which challenge our traditional
responses.
MEDIAEVAL MUSIC
By choosing colloquial language, the poetry of
the troubadour (TROBAR from the Latin word TROPARE : to find, to invent)
distinguishes itself from the latin culture which it comes from. The
tunes the Trobards composed are very much influenced by church music and
the use of modes reminds us of Gregorian chant. It is said that
Troubadours invented love.
It's true that love was a new idea in
11th and 12th century in Europe. Woman was no longer just the object of
physical love, not that fin'amor banned physical love but it delayed it.
This created an extreme tension which transcended itself in poetical
and musical creation.
For about 2 centuries the Troubadours'
mediaeval poetry expanded with great success. Noblemen who had got used
to leading a expansive and ostentatious life appreciated art, protected
poets and musicians and compose cansos themselves. Geographically the
Trobars were divided like this : in the south (land of Oc) lived the
Troubadors, in the north (land of Oïl) lived the Trouveres. The main
difference between the Troubadours and the Trouveres is that the latter
appeared a century later. Therefore the Trouveres' lyrics were more
narrative, they described wars (the crusades), they had no hesitation in
writing more and more song of protest (but they would never forget
about their permanent search for love...).
350 or so Troubadour
songs came down to us with music and although we manage to decipher the
height of the sounds, the rhythmic score remains uncertain. On the other
hand the rhythmic score of the 3000 songs by 600 or so Trouveres has
given us information thanks to which we can interpret the music.
There
were various categories of these music makers : those from the
intellectual class (nobles, middle class, clergy) who composed poems and
tunes and those from a lower class who invented neither poems nor songs
but interpreted the Trouveres work : jugglers, interpreters, acrobats
and music makers. Later these jugglers were called : FIDDLERS or
MINSTRELS. They lived at court and were at the lord's service.
The Xeremia Ensemble brings to life a cultural
patrimony that is ages old and gives a new lease of life to a form of
art, a period of history when troubadours knew how to recite poetry to
the lady love of their Lord, when Monks and Peasants shared in a common
toll to till the land and a common urge to prayer. This was a period
when scientific human and artistic discoveries were many.
Concerts
played so far in : Austria, The United Kingdom, Italy, Tunisia,
Switzland, Germany, India, The Netherlands, Cyprus, Hungary, Canada,
Qatar, Saudi Arabia, Uzbekistan, Libya, Andorra, The West Indies,
Morocco, U.S.A., Lituania, Equador, Algéria, Slovenia, Lebanon,
Mauritania, Czech Republic, Eire, Malta, Namibia, Mongolia, Cameroun...
The record :
This
CD illustrates the musical profusion that goes through Europe, also the
musical exchanges with Oriental countries. Although mediaeval music was
essentially vocal, it was regularly accompanied by music instruments
which use increments through centuries. That is the reason why we chose
to play music on master pieces that were originally songs. Concerning
the portable organ, listen to the natural sound of the bellows.