Missa de Angelis / Venance Fortunat



IMAGEN

medieval.org
Bayard Musique D9783931
mayo de 2003
Église Évangélique Allemande à Paris








01 - Benedicite Dominum   [4:21]
introït de la fête des saints archanges, Psaume 120, 20
grégorien, musique Xe s.
soliste: AS
versets et reprise de l'introït à 6, Roland de LASSUS
les 9 chanteurs

MISSA DE ANGELIS
02 - Kyrie   [2:28]
les 9 chanteurs - solistes: BR, DT, MSL, FL, AMG
03 - Gloria   [2:04]
les 9 chanteurs
04 - Credo (Guillaume DuFAY)   [3:17]
chanteurs: PB, AMG, EF, EL, FL, MLS, BR, DT
05 - Sanctus   [1:21]
les 9 chanteurs - solistes: PB, AS, MSL, EL, BR
06 -  Agnus   [1:53]
les 9 chanteurs - solistes: EF, MSL
07 - Ite Missa est   [0:42]
les 9 chanteurs - soliste: BR

08 - Benedicite Dominum   [5:20]
graduel pour la fête de la dédicace de saint-Michel Archange, Psaume 102, 20
neumes de Saint Gall, fin IXe s.
chanteurs: PB, MSL, BR

09 - Alleluia. Angelus Domini   [6:41]
2ème Férie de l'octave de Pâques
grégorien, Xe-XIe s., text Matthieu 28, 2
chanteurs: AS, PB
organum de l'École Notre-Dame,
chanteurs: EL, PB, AS

10 - Benedicite omnes Angeli   [0:47]
communion pour la fête des saints archanges - texte, Daniel 3, 58
grégorien, VIIIe-IXe s., neumes d'Einsiedeln (Xe-XIe s.)
soliste: DT

11 - Benedicite omnes Angeli   [1:39]
polyphonie à 6 voix de Roland de LASSUS
chanteurs: AS, PB, EL, EF, AL, AMG

12 - O vos Angeli   [11:00]
répons, Hildegarde de BINGEN
solistes: AMG, EL, EF, DT

13 - Custodes hominum   [3:07]
grégorien
polyphonie de Roland de LASSUS

14 - Pater Noster   [3:34]
École de Notre-Dame
chanteurs: EL, FL, DT, PB, BR, MSL

15 - In paradisum   [0:54]
répons pour l'office des défunts
soliste: DT


IMAGEN

Ensemble Venance Fortunat
Anne-Marie Deschamps

AMG Anna-Maria Garriga, soprano
EL Élisabeth Lagneau, alto
FL Françoise Lévy, mezzo-soprano
DT Dominique Thibaudat, soprano
PT Patrice Balter, baryton
EF Eric de Fontenay, haute-contre
MLS Mickael Loughlin-Smith, ténor
BR Bruno Renhold, ténor
AS Antoine Sicot, basse



Depuis sa fondation en 1975 par Anne-Marie Deschamps, l'Ensemble Venance Fortunat s'est consacré à redonner vie à la musique du Moyen Age occidental. Pionnier dans ce domaine, il continue à explorer ces trésors immenses que nous proposent près de dix siècles de notre histoire, en cherchant à exprimer ce que cette musique peut nous apporter aujourd'hui et en quoi elle nous est toujours contemporaine. Tout en gardant une grande rigueur par rapport aux données musicologiques, archéologiques et historiques, cette démarche va dans le sens opposé à celle d'une reconstitution minutieuse du passé; sa vocation première est de faire entendre, avec le maximum d'exactitude et de vigueur, le chant sacré du Moyen Age comme puissant ferment de notre culture. Fidèle à la double exigence du Moyen Age de respect de la tradition dans une activité créatrice témoignant du présent, l'Ensemble Venance Fortunat interprète aussi des œuvres de notre temps qui font écho aux formes originaires de notre expression esthétique.
Anne-Marie Deschamps, chanteuse et musicologue, a étudié le piano, parallèlement à l'harmonie, le contrepoint, l'histoire de la musique et la direction de chœur. Pour ses réalisations, elle effectue un important travail de recherche et de transcription des manuscrits conservés un peu partout en Europe auquel elle associe des chercheurs d'autres disciplines comme la philologie comparée, l'histoire, l'archéologie ou l'architecture.
Soucieuse de former le public, elle anime de nombreux stages tout au long de l'année; certains de ceux-ci débouchent sur des spectacles associant professionnels et amateurs.
L'Ensemble Venance Fortunat a réalisé une vingtaine d'enregistrements et effectué de nombreuses tournées sur tous les continents. C'est l'élan créateur fortement ancré dans le fondement même de notre culture occidentale qui l'a mené à s'identifier à Venance Fortunat (env. 530-env. 600); originaire d'Italie du Nord, né près de Trévise, Venance Fortunat est connu avant tout comme poète (il a notamment écrit Pange linga et Vexilla Regis), ami de Sainte Radegonde dont il écrivit la biographie. Venance Fortunat devient évêque de Poitiers à la fin de sa vie.




IMAGEN



La messe dite "des Anges" est probablement un recueil de pièces de provenance et d'époques différentes, constitué à la fin du XIXe siècle - début du XXe.

Elle est le fruit du désir d'un retour aux sources du chant liturgique et de restauration du chant dit "grégorien". Ces préoccupations vont permettre la mise en œuvre de nombreux travaux de recherche, de plus en plus élargis, sur l'origine du patrimoine occidental musical et sacré.

Extrêmement populaire, cette messe a été chantée de multiples façons. Elle correspond au besoin vital de transmission du passé et de témoignage du présent que l'on trouve au cœur de toute démarche aussi bien culturelle que cultuelle.


Traditionnellement le Kyrie prend le nom de son trope (addition musico-littéraire). Il n'est pas certain que le terme "de Angelis" soit attribué aux anges, il signifiait aussi bien les Anglais que les Anges. Or, on sait que ce Kyrie faisait partie du répertoire Anglo-Normand, supprimé par Henri VIII d'Angleterre en 1534, lors du schisme anglican, et qu'il n'a pas été retrouvé de kyrie "de Angelis"... Néanmoins au cours du XXe siècle cette messe a toujours été appelée "Messe des Anges".

Outre la Messe des Anges (Kyrie du XVe siècle, Gloria du XVIe, Sanctus des XIe-XIIe, et Agnus du XVe), l'Ensemble Venance Fortunat interprète ici des pièces grégoriennes retravaillées par des improvisateurs et des polyphonistes des XIIIe, XVe et XVIe siècles sur le thème des anges, source féconde d'inspiration pour les poètes musiciens du répertoire sacré.

Une place spéciale est faite à Hildegarde de Bingen dont l'angélologie visionnaire se traduit par une musique au mouvement étonnant qui rappelle la "sentence" attribuée Hugues de Saint Victor, parlant des anges qui montent et descendent l'échelle de Jacob: "ils la descendent par compassion miséricordieuse, ils la montent par la contemplation des réalités d'en-haut."


IMAGEN



Missa de Angelis

L'usage du Kyrie fut introduit en Occident au cours des Ve, VIe siècles: Il a tenu des places différentes "à l'office, comme à la messe. Après divers conciles, il est stabilisé au début de la messe entre l'introït et le Gloria; alors que le prêtre se tient comme l'ange auprès de l'autel, un encensoir d'or à la main. Les chantres et les chœurs se doivent de le chanter en alternance. Ainsi le kyrie représente les prières de l'Eglise. Il doit être chanté "avec tendresse et regret d'avoir offensé Dieu."
Ce kyrie apparaît aux XVe-XVIe siècle dans les manuscrits (anglo)-Normands. Il est en mode de fa (ton 5 authente c'est à dire fa dominante do), le mode le plus proche de notre mode majeur.
Il est conçu toujours en 3x3=9 parties 'a l'instar des hiérarchies angéliques.
Chanteurs: les 9 chanteurs de l'Ensemble. Solistes : BR, DT, MLS, PB, FL, AMG

Le Gloria est, par excellence, l'"hymne des anges" depuis la nuit de la Nativité, décrite dans l’Évangile de Saint Luc (2, 13-14). Introduit fin du Ve siècle, il est entonné par l'évêque qui représente l'ange auquel se joignent les multitudes célestes. Même mode ici que le Kyrie.
Chanteurs : les 9 chanteurs de l'Ensemble

Le Sanctus est souvent appelé "hymnus angelicus" car la première partie du texte aurait été chantée par les "Séraphins aux six ailes" (Isaïe 6, 3) et par les "Quatre Vivants" de l'Apocalypse (4, 4-11) aussi aux six ailes!
Généralement considéré comme louange à la Trinité, le Sanctus existait dès le IVe siècle dans la liturgie orientale. La deuxième partie: benedictus qui venit... fait allusion à l'entrée du Christ à Jérusalem. Elle apparaît au VIe siècle en Occident c'est le chant des humains célébrant l'incarnation.
Amalaire de Metz (IXe siècle) décrit le Sanctus comme l'hymne que chantent ensemble les anges dans les cieux et les hommes sur la terre.
Ce sanctus apparaît aux XIe-XIIe siècles. La mélodie qui débute et finit en mode de Fa plagal (dominante la) est irrésistiblement attirée par la dominante authente Do sur les phrases parallèles "pleni sunt celi et benedictus qui venit".
Chanteurs: les 9 chanteurs de l'Ensemble. Solistes : PB, AS, MSL, EL, BR

Le chant de l'Agnus a accompagné divers moments du rite autour de la communion (fraction du pain, baiser de paix, communion) selon les époques et les lieux. Il est entré dans la liturgie romaine a la fin du VIIe siècle. L'Agnus devait être chanté par le prêtre et l'assemblée, d'où la forme répétitive du miserere nobis.
Progressivement il a été confié aux clercs puis aux chantres.
Certains commentateurs (dont Aurélien de Réomé IXe siècle) en font la préparation physico-spirituelle a recevoir la nourriture sacrée "saisie d'abord dans la bouche par la modulation de la voix..."
Chanteurs: les 9 chanteurs de l'Ensemble. Solistes: EF, MSL

Ite Missa est est appelé le renvoi de la messe. Il clôt la messe par le thème musical du Kyrie et rassemble les fidèles par l'acclamation "Benedicamus Domino" sur le même thème, permettant une réponse unanime.
Chanteurs: les 9 chanteurs de l'Ensemble. Soliste: BR

Credo Guillaume Dufay (env. 1400-1474 à Cambrai)
Le chant du Credo vient du rituel baptismal dès le IVe siècle. Ce n'est qu'en 1014 qu'il entre dans la liturgie romaine pour les dimanches et les fêtes.
A partir du thème du Credo I (XIe siècle), en mi plagal (mode de Mi dominante La: 4e ton), G. Dufay réussit un credo dynamique. Il entre très vite dans le 8e ton (mode de Sol dominante Ré), souvent proche d'un mode de sol mineur classique par les sensibles de la musica ficta. Il n'est pas habituellement rattaché à la "Messe des Anges" mais sa composition date de la même époque que l'Agnus. La musique liturgique de Guillaume Dufay étonne par le respect du texte et de l'horizontalité traditionnelle au Moyen Age, alliés au renouvellement continuel de ses compositions et a sa connaissance des possibilités vocales. Sa musique sacrée sert très sûrement la liturgie. C'est à partir de Guillaume Dufay que se généralise la composition de messes complètes et cohérentes thématiquement, système de composition amorcé au siècle précédent par un autre Guillaume, de Machault.
Editions Heinrich Besseler
Chanteurs: PB, AMG, EF, EL, FL, MLS, BR, DT

IMAGEN
Musica ficta: tradition musicale née au XIVe siècle; la ponctuation des phrases musicales est précédée de notes sensibles "altérées" non écrites.
Le terme "authente" signifiait "légal". Il correspond en musique au mode qui a pour dominante la quinte naturelle de la finale.
Le terme "plagal" signifiait "marginal'. Il correspond à une dominante qui a un rapport moins naturel avec la finale et qui peut être tierce mineure ou majeure, ou quinte.




IMAGEN



Pièces propres aux fêtes des anges

Benedicite Dominum (introït de la messe de la fête des saints archanges Michel, Gabriel, Raphaël).
L'introït est un chant accompagnant la grande entrée de l'évêque ou des célébrants au tout début de la messe. Il doit aider les fidèles a se détacher du monde extérieur pour entrer dans la célébration particulière de la fête du jour. Le chant s'arrêtait lorsque l'évêque s'asseyait.

Grégorien: Benedicite Dominum
Texte: Psaume 120, 20
Musique Xe siècle. Mode de Mi authente; la récitation du texte est continuellement sur la dominante à la sixte Do; le Mi n'apparaît qu'à la toute fin.
Editions Solesmes - Soliste: AS

Versets et reprise de l'introït: polyphonie à six voix de Roland de Lassus.
Le mode de Mi est ici transposé par solmisation dans un mode de Fa qui ne méprise pas la richesse des altérations venues de la musica ficta du XIVe siècle sans altérer pour autant la version grégorienne.
Transcription Peter Bergquist, Editions Bärenreiter
Chanteurs: les 9 chanteurs de l'Ensemble

IMAGEN
Roland de Lassus est né à Mons vers 1532, mort à Munich en 1594. Il a été, a l'âge de vingt ans, Maître de Chapelle à Saint-Jean de Latran. Il a parcouru l'Europe, effectuant de longs séjours en Italie. A une époque où l'intérêt des compositeurs était captivé par la musique profane, Roland de Lassus, auteur de nombre de chansons françaises, accorde cependant une large place à la musique vocale religieuse, témoignant d'un grand respect pour les origines grégoriennes du chant. La variété et la richesse des compositions qu'il dédie aux anges le rend incontournable à leur sujet.


Benedicite Dominum (Graduel pour la fête de la dédicace de saint-Michel Archange): texte psaume 102, 20
Le graduel a son origine dans le psaume récité (par cœur) par un soliste, auquel l'assemblée répondait par un refrain. A partir du Ve siècle, le graduel est confié a un soliste qui monte à l'ambon (gradin) et à la schola. Cette pièce est aussi en Mi par sa finale et l'insistance de la récitation sur la dominante élargie a la sixte Do sur le mot clef de la phrase: omnes angeli.
Les chanteurs suivent le mouvement des neumes de Saint Gall (Stiftsbib1.359, fin IXe)
Editions Solesmes
Chanteurs: PB, MSL, BR


Alleluia. Angelus Domini (2eme Férie de l'octave de Pâques): Grégorien Xe-XIe siècle: texte Matthieu 28, 2
Ton 8 (Sol plagal); il est remarquable que la dominante Do ne soit touchée qu'une fois, précisément sur le mot "descendit".
Editions Solesmes
Chanteurs: AS, PB


Organum de l’École Notre-Dame, verset "respondens autem'' XIIe-XIIIe.
Le manuscrit de Einsiedeln des XIe-XIIe siècles présente un deuxième verset, non retenu par l'édition vaticane. Ce verset a été illustre, au XIIIe siècle, par un organum à Notre Dame de Paris: sur le chant traditionnel "tenu" en valeurs longues par la schola, le ou les chantres solistes improvisent. La notation du manuscrit est probablement une remémoration qui laisse une certaine liberté aux interprètes.
Manuscrit de Florence Plut 29, 2
Transcription: Anne-Marie Deschamps
Chanteurs: EL, PB, AS

IMAGEN
Le Manuscrit de Florence Pluteus 29, 1 a été acheté â l’École Notre-Dame de Paris par Pierre dit le Goutteux, père de Laurent le Magnifique (XVe siècle). Celui-ci fonda l'Académie Laurentienne et fit construire une bibliothèque où ce manuscrit se trouve encore. Le Manuscrit de Florence contient plus de sept cent cinquante pièces polyphoniques et monodiques dont une partie serait copiée de l'insaisissable Magnus Liber de Léonin, chantre de Notre-Dame (fin XIIe-XIIIe siècle).


Benedicite omnes Angeli (communion pour la Fête des saints archanges Michel, Gabriel, Raphaël): texte Daniel 3, 58
Le chant de communion est attesté depuis le IVe siècle, mais il faut attendre la toute fin du VIIe siècle pour qu'il soit à sa place dans la liturgie romaine. Il est composé d'un répons et d'un psaume. Il a une fonction de préparation et de soutien du même ordre que l'Agnus.

Grégorien: mode de Mi plagal (dominante La). Cette communion est attestée dans le répertoire dès les VIIIe-IXe siècles. L'interprète s'inspire ici de la gracieuse légèreté de l'écriture neumatique du scriptorium d'Einsiedeln (Xe-XIe siècle).
Editions Solesmes - Soliste: DT

Polyphonie à six voix de Roland de Lassus (XVIe siècle).
La partie de basse suit de très près la mélodie traditionnelle, étirée en valeurs longues, selon un principe déjà utilisé depuis le XIIe siècle dans la technique de l'organum.
La transposition en La modernise la musique en la rapprochant d'un mode de la mineur classique, avec ouverture finale à la tierce majeure, ceci sans trahir la mélodie de base.
Transcription: Peter Berquist, Editions Bärenreiter
Chanteurs: AS, PB, EL, EF, FL, AMG

O vos Angeli (répons) Hildegarde de Bingen (XIIe siècle)
Ce répons de la très célèbre Hildegarde est une des pièces techniquement les plus ardues du répertoire vocal: de par sa tessiture extrême et de par la difficulté à saisir la mélodie; en effet Hildegarde joue constamment entre la dominante La (plagale) et la dominante Do (authente), dans un mouvement qui semble illustrer celui attribué aux anges.
Editions Otto Müller Verlag Salzbourg
Traduction du latin: Laurence Moulinié - Adaptation: Anne-Marie Deschamps Solistes: AMG, EL, EL, DT


Pater noster
Il s'agit probablement du seul Pater du Moyen Age mis en polyphonie, retrouvé à ce jour. En usage à peu près universellement dès le IVe siècle, Grégoire le Grand plaça le Pater pendant le canon de la messe, suivant là l'usage de Constantinople. Il était récité par l’Évêque, ce qui explique le peu d'usage polyphonique.
Cette composition du XIIIe siècle, de l’École Notre-Dame de Paris, déroule trois voix organales dans l'esprit du "conduit" (les trois voix sont originales; elles ne sont pas composées sur "cantus firmus" - chant premier traditionnel). L'auteur a préservé le texte vénérable en le traitant de façon quasi syllabique; chaque phrase textuelle est encadrée de vocalises jubilatoires, dans le sens déjà où l'entendait saint Augustin: "chanter en jubilation signifie que le cœur exprime ce qui ne peut se dire par les mots. Vingt deux "Amen" enthousiastes clôturent la prière.
Manuscrit de Florence Plut 29, 1. Transcription : Anne-Marie Deschamps
Chanteurs. EL, FL, DT, PB, BR, MSL


In Paradisum (répons pour l'office des défunts)
Editions Solesmes
Soliste: DT


IMAGEN

Fêtes des Saints Anges


Chez les chrétiens le culte des saints Anges remonte très haut dans l'antiquité. Leurs fêtes se rattachent la plupart du temps à des dédicaces d'églises qui leur furent consacrées. La fête de la Dédicace de St Michel, le 29 septembre, est le jour de la dédicace de St Michel dont parle le Sacramentaire Léonien. Elle fut fête de précepte au Moyen Age, notamment en Angleterre. La fête de l'apparition de St Michel, le 8 mai, qu'on célébrait déjà au cours du VIe siècle, est le jour de la dédicace du célèbre sanctuaire construit sur le Monte Gargano où était apparu le chef de la milice céleste. Aux Xe et XIe siècle on trouve en certains endroits des fêtes séparées en l'honneur de St Gabriel et de St Raphaël. Dans le lectionnaire syrien, par exemple, on cite St Gabriel au lendemain de l'Annonciation le 26 mars. On fête actuellement ces deux Archanges le 24 mars et le 24 octobre. Au XVIe siècle on introduisit une fête spéciale en l'honneur des saint Anges Gardiens au premier jour libre après la St Michel. Clément X, en 1670, l'étendit à toute l’Église et la fixa au 2 octobre. Au XVIe siècle, les couleurs liturgiques sont établies; couleur de fêtes des Anges: blanc.

Fête de l'Apparition de Saint Michel: 8 mai depuis le VIe siècle
Depuis le VIIIe siècle les Anges sont chantés
en divers moments du cycle liturgique: Noël, Pâques, etc...

Fêtes des Saints Anges Gardiens: 2 octobre,
instituée sous le pontificat de Paul V (1605-1621)
Double 2e classe, sous le pontificat de Clément X (1670-1676)
Double Majeur, sous le pontificat de Léon XIII (1878-1903)

Fête de la Dédicace de St Michel: 29 septembre,
instituée sous le pontificat de Benoît XV (1914 -1922) (guerre de 14-18)>




IMAGEN