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Les nuits médiévales, CDO 001
1992
1. JE NE SUIS AUSSI [2:13]
Ballade de Guillaume DE MACHAUT
2. L'EPITAPHE [2:22]
Texte de François VILLON
3. ORMOFULLA [3:28]
Anonyme (Macédoine Grèce)
4. LES DAMES DU TEMPS JADIS [4:04]
Texte de François VILLON | Musique : Shami, Iyad HAÏMOUR
5. O AMOR [9:20]
Cantiga de Santa María. ALPHONSE X Le Sage
CSM ?
6. LA COMPLAINTE [4:18]
Cantiga de Santa María C 154 | Texte de RUTEBEUF
CSM 154
7. LA ROSA [7:03]
Anonyme sépharade
8. DE BEGUINES [2:36]
Texte de RUTEBEUF | Musique : Maurice MONCOZET
9. CE FUT EN MAI [6:54]
MONIOT D'ARRAS (trouvère)
10. LE DIT DE L'HERBERIE [3:12]
Texte de RUTEBEUF
11. LA DANSE DU KARDJA [1:37]
Jacky DETRAZ
12. BALLADE DES FEMMES DE PARIS [1:10]
Texte de François VILLON
13. LI PLUSIEURS [1:30]
Anonyme. Extrait du Manuscrit de Montpellier
14. LES RIBAUDS DE GREVE [0:56]
Texte de RUTEBEUF
15. QUI N'A LE COEUR REMPLI [3:48]
Anonyme
16. BALLADE DE MERCI [5:16]
Texte de François VILLON | Musique : Mick ROCHARD
Durée totale : 61:10
Récitant : Alain CARRE
Musiciens : LE CONCERT DANS L'OEUF
Jacky DETRAZ : bendirs, darbouka, req, zarb, tablas
lyad HAÏMOUR : qanoun
Maurice MONCOZET : flûtes, chant, percussions
Mick ROCHARD : luth, guiterne, vièle a archet, percussions
Louis SORET : vièle a archet, flûte, luth, cornemuse, chant, percussions
Enregistre en l'ABBAYE de SAINT-ANTOINE en Isere les 18 et 19 Janvier 1992
Prise de son : Thierry RONGET
Création du logo : AGC Consultants
Réalisation du disque : THELONIOUS Production
Photos : lyad HAÏIMOUR Bernard DELSARTE
Production LES NUITS MEDIEVALES BP 4
38160 ST-ANTOINE L'ABBAYE
Réf CDO 001
Conseil General de l'Isère
Les interprètes
Pour que revivent l'âge d'or des
troubadours et la parfaite harmonie d'alors entre musique et poésie, les
"Nuits Médiévales" ont choisi de faire appel à des spécialistes du
Moyen-Age.
LES NUITS MÉDIÉVALES
C'était
au temps où le rythme des saisons et la longueur des jours réglaient
encore la vie des hommes, au temps où la misère, la maladie et les
guerres imposaient de donner un sens à l'existence, de goûter les joies
simples de l'amour et des fêtes, au temps où, assurés du secours de
Dieu, les hommes louaient la fraternité, s'émerveillaient de la beauté
et imploraient auprès des saints la grâce divine. "Saint-Antoine
l'Abbaye" était encore "La motte aux bois", un village paisible situé à
mi-chemin entre Valence et Grenoble, lorsqu'y furent déposées en 1097
les reliques de Saint-Antoine l'égyptien, fondateur du monachisme.
Bientôt, de toute l'Europe et d'au-delà, pèlerins, malades, simples
chrétiens ou têtes couronnées allaient venir honorer Saint-Antoine dans
le village qui portait désormais son nom et demander son intercession.
L'un des plus puissants ordres hospitaliers venait de naître : la maison
des frères de l'Aumône reconnue par le pape Urbain II.
Une
terrible maladie, le " Mal des Ardents ", que l'on attribue aujourd'hui à
l'ergot de seigle, foudroyait alors quiconque en était atteint : les
hospitaliers dispensèrent leurs soins à ceux qui "voyaient alors brûler
leurs chairs tel un feu intérieur tout droit sorti de l'enfer" et
firent, dit-on, des miracles.
Reconnu et protégé par Calixte II
en 1119, cet ordre laïque devint vite un ordre religieux puissant qui se
vit octroyer tous les privilèges émanant des autorités papales ou
royales ; il put ainsi fonder, en Europe, plusieurs commanderies
nouvelles. La reconstitution de l'église romane selon les principes de
l'architecture gothique fut engagée à cette époque (elle ne s’achèva que
trois siècles plus tard).
En 1297. le pape Boniface érigea la
Maison de l'Aumône en Abbaye et conféra de ce fait le titre de chanoines
réguliers aux hospitaliers. Les XlVème et XVème siècle virent alors
l'apogée de "l'Ordre des Antonins" : les religieux prodiguaient leur
science novatrice en médecine, leur goût et leur passion pour toutes les
formes d'art, pour la politique en mécènes et diplomates avisés. De
nombreuses structures hospitalières nouvelles virent le jour (hôpital
d'accueil des indigents, maladrerie, hôpital des amputations,
hospices...), et les dons de plus en plus nombreux vinrent embellir
l'abbaye qui regorgea bientôt d'objets précieux. Parallèlement, le
village s'était développé selon deux axes le long de l'Abbaye : le bourg
plusieurs fois reconstruit préserva sa structure d'origine romane
tandis que le quartier bas des marchands fut édifié dans le style
gothique.
Les attaques répétées des Huguenots, la dislocation au
sein des commanderies et les guerres mirent bientôt en péril cet ordre
dont le rayonnement et la puissance avaient permis à des milliers de
malades de recouvrer la santé et la vie.
Qu'il soit donne, une
fois l'an, de rendre vie à la splendeur de l'ancienne cité et de
réveiller l'âme du Moyen-Age : telle est l'ambition des "Nuits
Médiévales" créées pour la première fois en Juillet 1991.
Chaque
année, à la belle saison, le village revêt donc ses habits d'antan : il
décore ses maisons, enfile pourpoints et cottes, vertugadins et
chausses, bliauds et galoches pour retrouver, le temps d'une fête,
l'espoir des troubadours et des magiciens, celui des damoiseaux et
gentes dames, des mendiants et des chevaliers. Le temps d'une fête, il
se mêle aux comédiens, techniciens et autres figurants pour badiner et
s'émerveiller encore des farces et fabliaux, des combats et des bals,
des lumières du ciel et du chant des trouvères.
Passionné depuis toujours par l'expression scénique de la poésie, Alain Carré
a enrichi au fil de ses nombreuses créations sa maîtrise du jeu
d'acteur. Directeur artistique et metteur en scène des "Nuits
Médiévales", il nous donne ici à entendre quelques uns des plus beaux
poèmes de l'époque.
Il est accompagné par l'ensemble "Le Concert dans l'Oeuf"
dont la vocation pour la musique médiévale s'est manifestée, depuis
1974, travers de multiples concerts en France et a l'étranger et
l'enregistrement de plusieurs disques.